La rétroingéniérie

Il n’y a pas plusieurs façons de « génériquer », si ?

Si ! C’est comme en cuisine : il ne suffit pas de copier mécaniquement la recette d’une sauce pour enchanter les papilles, il faut aussi comprendre le tour de main de sa préparation.

On ne cherche pas juste à produire un produit qui, parce qu’il contient le même principe actif que le produit « générique », tend vers le même résultat sur vos cultures… ce qu’on veut, c’est un produit absolument identique en tous points :

  • Efficacité dans toutes les conditions,
  • Sécurité,
  • Et confort d’utilisation.

La sauce complète, et réussie, en somme ! Et ça, ce n’est pas détaillé dans le brevet des molécules tombées dans le domaine public…

Lifescientific - 01 - Réintroigiénerie - Il n’y a pas plusieurs façons de « génériquer », si ?
Vendredi, 7h30 : promesses...
Lifescientific - 02 - Réintroigiénerie - Mais c’est de la copie ?

Mais c’est de la copie ?

Non, c’est du Progrès. L’esprit même des brevets, quand leur principe a été créé, est non pas d’être une forteresse, mais un donnant-donnant. Les temps consacrés en recherche par les grandes compagnies sont protégés, au moment d’une découverte, par une exclusivité d’utilisation et de commercialisation de la molécule durant une période de temps, afin de leur permettre d’en tirer profit.

Mais il y a une contrepartie fondamentale à cette concession: le fait qu’une fois la période de protection achevée, tout autre laboratoire puisse rebondir sur cette nouvelle découverte en la déclinant et en l’améliorant à son tour. Pour que la Science ne soit jamais une rente mais bien un processus qui avance sans cesse.
La philosophie fondatrice des textes de protection est bien de permettre à la Science d’être partagée, car c’est dans l’échange des idées que naîtra la prochaine.

Et si la période de protection comporte une échéance, c’est précisément pour que tout le monde, y compris l’inventeur initial, ait une incitation à ne jamais en rester là. Dans l’intérêt de tous.

Lifescientific - 03 - Réintroigiénerie - Agri Porte

On décortique le produit jusqu’au niveau moléculaire pour en déterminer la composition,
mais surtout l’équilibre souvent subtil qui se joue dans l’harmonie de la « recette ».

Lifescientific - 05 - Réintroigiénerie - Vendredi, 11h00 – What else ?...
Vendredi, 11h00 : what else ?...

Rétro-quoi ?

Pour comprendre le tour de main qui a abouti au produit historique, c’est là que Life Scientific fait appel au processus appelé rétro-ingénierie : on achète le produit fini lui-même, et on se montre très, très curieux ! On appelle cela la caractérisation du produit : avec toute la puissance d’investigation et d’évaluation des chercheurs de l’université de Dublin, et de leurs laboratoires de pointe, on le décortique jusqu’au niveau moléculaire, pour en révéler :

  • la composition et les proportions précises, ingrédient par ingrédient. Pas seulement du principe actif, mais aussi ses adjuvants, tous ces alliés qui augmentent son absorption, son efficacité en conditions limites, etc…
  • le fonctionnement interne : comprendre l’équilibre souvent subtil qui se joue dans l’harmonie de la « recette »,
  • la méthode de fabrication, dont le tour de main laisse des indices précieux quand on analyse le produit fini de suffisamment près.

… et quand on referme enfin le couvercle, là, on est vraiment armés pour mettre au point un produit qui peut se proclamer rigoureusement identique à la formulation historique.

Dans le secret de nos labos :
notre ami le spectrographe
de masse !

Le produit analysé… nous en fait voir de toutes les couleurs. Au sens propre ! On le fait passer devant un chromatographe en phase liquide couplé à un spectrographe de masse : un appareil ultrasensible, qui, au passage de chaque type de molécule présente dans le produit analysé, réagit en analysant la façon dont cette dernière perturbe les couleurs d’un rayon lumineux de référence, qui est émis.

On est vraiment armés pour mettre au point un produit qui peut se proclamer rigoureusement identique en performance à la formuation historique.

Rien ne nous retient d’assembler deux formulations de fongicides issues de compagnies différentes, mais ayant des actions complémentaires, ou synergiques.

Lifescientific - 12 - Réintroigiénerie - Schéma spectographe
Lifescientific - 13 - Réintroigiénerie - Aller encore plus loin que l’original

Aller encore plus loin que l’original :
les formules « tout en un ».

Les équipes de Life Scientific sont des chercheurs avant d’être des vendeurs. Ce qu’ils aiment, c’est chercher. Toujours plus loin. Et les seules frontières qu’ils connaissent sont celles de l’efficacité, et non celles des portefeuilles de marques de telle ou telle compagnie.

Donc rien ne les retient, pendant qu’ils font leur marché parmi les formules tombées dans le domaine public, d’assembler par exemple deux formulations de fongicides issues de compagnies différentes, mais ayant des actions complémentaires, ou synergiques.

Et développer ainsi des associations innovantes de produits, pour offrir un nouveau confort d’usage, comme par exemple l’association en une seule application du Prothioconazole et du Metconazole contre les maladies de l’épi de blé.

Parce que le produit qui rapportera le plus durablement pour nous… est tout simplement celui qui marchera le mieux pour vous !

Scruter...

L’analyse de ces perturbations donne une courbe de ce type, où l’ensemble des pics expriment la « signature » spécifique de la molécule rencontrée.

L’axe du bas donne le poids de la molécule détectée. « Sauf que »… oui : vous sentez la difficulté se profiler : plusieurs molécules totalement différentes peuvent tout à fait avoir le même poids ! Pour départager les candidates possibles à un poids donné et reconnaitre l’élue à coup sûr, d’autres appareils sont généralement nécessaires pour croiser les informations disponibles… mais c’est surtout l’expérience du chercheur qui permet de trouver la réponse, en sachant dans quelle direction chercher.

... quantifier...

Vient alors la recherche de l’importance de cette molécule dans la formulation (son pourcentage dans la recette). Là, on croise les 2 axes : la hauteur et la largeur du pic sur la courbe sont généralement corrélées à la quantité de cette molécule. Mais pas toujours ! Là aussi, ce sont les années de métier de l’analyste qui lui permettent de débusquer les exceptions !

... on recrée...

Quand le chercheur pense avoir identifié toutes les molécules du mélange et leurs proportions, il lui reste à vérifier ses conclusions. On fabrique donc le produit dans le laboratoire, très exactement selon la recette supposée.

... et on vérifie !

Et on repasse le candidat dans notre ami le spectrographe ! Si on a vu juste, les courbes du produit de référence et du produit recomposé doivent se superposer. Ce qui est le cas pour le produit ci-dessus : c’est gagné, on le tient, notre produit !

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